contribuer2

Par Lea Dostonne

Nous avons en nous une forme, une structure de croyances qui tel un filet nous englobe. Ce filet, à travers toutes ses mailles, nous contient et nous lient par le jeu croisé de l’expression de toutes les pensées qui nous happent et des réactions qui s’activent sans cesse en nous. Tant que nous aurons ce processus en nous de pensées et de réactions, nous seront pris au piège par toute l’influence de cette structure mentale. Ce filet, cette forme, ce poids diffracte le rayon de notre propre lumière et nous voyons en nous, une image sans cesse inversée que nous prenons pourtant pour la réalité. Cette image est la compréhension que nous tirons de notre façon de voir le monde. Toute la vérité de ce que nous sommes ne peut plus nous atteindre, car le rayon de notre propre lumière est interféré par toute cette forme qu’il y a en nous.

Elle diffracte complétement toute l’image que nous avons de nous, pire, elle inverse complétement ce que nous croyons à tel point que nous finissons par croire que nous sommes tous séparés les uns des autres et donc que nous pouvons nous faire à terme du mal. Ainsi, dans ce théâtre d’ombres et de lumières, nous finissons par croire seulement à travers les limites de ces ombres qui proviennent sans cesse de la projection de nos propres structures de croyances.

Au-delà de toutes ces ombres, et donc de toutes ces formes mentales qui nous structurent, nous n’avons pas la capacité d’interpréter ce qui vient en nous. Ainsi, nous ne faisons attention qu’aux formes et aux ombres que l’on reconnait.

Ceci est important, car en définitive, nous ne pouvons interpréter notre réalité seulement par le biais de ces mêmes structures et elles deviennent finalement les garantes de notre propre compréhension. Ainsi, nous ne pouvons pas comprendre, et donc intégrerles autres formes, les autres structures qui partagent notre réalité, parce qu’il n’y a pas en nous de correspondance, et donc de lien par lesquels nous pourrions nous y ouvrir. Finalement, nous ne pouvons pas les percevoir, et ainsi rentrer en communication avec.

Ainsi, nous sommes fermés à tout, sauf à nous-même, ou du moins à ceux qui ont les mêmes formes et structures en eux-mêmes. Ceci est important à comprendre, car cela présuppose qu’à travers seulement nos systèmes de croyances, nous pouvons être enfermés dans une prison mentale qui nous empêche de voir au-delà et de communiquer avec ce qui s’y trouve aux alentours.

Et pire, on peut facilement imaginer que ce qui se trouve tout à côté de nous et puisque nous ne pouvons pas prendre conscience de leur présence, eux le peuvent et ils peuvent tout autant à notre insu agir sur nous sans que nous puissions jamais l’imaginer parce que nous ne sommes pas armés pour cela. Ainsi, nous pouvons entendre ce que nous prenons pour nous-mêmes ou même sentir ce que nous imaginons sentir de soi, même si toutefois cela provient bien d’autres choses ou d’autres êtres dont nous ne connaissons rien.

Ceci pour montrer tout le poids de l’illusion qui nous empêche de nous ouvrir à tout ce qui est, tout en nous faisant croire que nous vivons dans une réalité soi-disant bien réelle et qui pourtant n’est pas si réelle qu’elle parait puisqu’elle tient seulement par les fondations mentales de toutes nos illusions intérieures. Sortir de l’illusion devient vitale, car quand on comprend tout le poids de l’illusion que l’on vit, nous n’avons pas d’autre choix que nous battre intérieurement pour éradiquer cette prison conceptuelle. Toute cette fumisterie est possible uniquement grâce à la diffraction de notre propre lumière, générant toute la déformation de notre propre vérité afin de créer ce monde de mensonge et d’asservissement.

Comprendre cela est essentiel pour entrevoir toutes les briques intérieures qui ne nous n’enferment à rien, voire d’autre que tout ce qui n’existe pas. Ainsi toutes ces briques intérieures sont à trouver pour pouvoir enfin, voire extérieurement, ce qui se cache à nos yeux trop souvent habités à ne rien voir.

Source : oeuvre-spirale.com