Par Dominique Fihey
De tout temps, l’homme (terme général englobant les deux sexes) est adepte du Pouvoir. Cela est pour lui le but de sa vie, la réussite de sa vie, si ce rêve secret, celui dont on a abreuvé son enfance, dont on a cessé de lui vanter les félicités, lui est enfin accessible, lui permet d’accéder aux plus hautes fonctions.
Que veut dire ce pouvoir dans nos civilisations perdues, cette force mentale poussant chaque individu à tenter d’avancer dans la vie en ayant devant les yeux, au loin, symboliquement, la carotte d’or tendue qu’il doit atteindre le plus rapidement afin que la caverne aux trésors s’ouvre et lui prodigue tout ce dont il aurait besoin.
Quel est ce pouvoir qui aura de tout temps mis en haut de la pyramide des faux rois, de faux chefs et dirigeants, d’un gouvernement ou d’un autre, de telle église ou d’une autre autorité dite religieuse, tous imbus d’eux-mêmes, de ce qu’ils représentaient, et surtout heureux de voir devant eux se courber l’échine des soumis n’ayant pu accéder au trône doré.
Pourtant, loin de tout cela, en certaines contrées, dans des régions éloignées, au sein de forêts profondes, vivaient des civilisations restreintes, mais respectueuses des lois naturelles, en relation étroite avec leur environnement, se sentant reliés aux forces cosmiques et au grand Tout qu’ils ressentaient vibrer en eux-mêmes. Celui qu’ils avaient choisi comme guide de leurs vies était un grand être rempli de sagesse et de connaissance. Hélas, le comportement agressif d’envahisseurs épris de conquêtes balaya et anéantit ceux qui furent appelés « primitifs ».
Pourquoi ignorer ceux ayant raté l’escalier de la gloire, ceux vivant loin de cette recherche égoïste se retrouvant alors rejetés, parfois méprisés ou exploités misérablement par les « chefs de guerre » et leur insatiable besoin de conquêtes et d’anéantissements de ceux qui leur résistent.
Elle est loin la compréhension du don de l’homme, ce don d’Amour, de qui il est en réalité, du but de son errance sur les chemins ardus de son ignorance. Il avance, aveugle, sans lumière, d’un pas décidé vers sa pseudo-réussite, écrasant de son dédain ceux qui l’empêcheraient d’accéder à ce trésor convoité.
Et il est bon d’honorer les vainqueurs, de leur apporter encore plus que ce qu’ils pensaient obtenir, de se courber devant eux et surtout de ne pas s’offusquer du cheminement parfois tortueux de leur route pavée d’or.
Est-il normal d’accepter que certains disposent de fortunes immenses alors que d’autres errent, privés de tout dans de sombres ruelles dangereuses ou même leur pauvreté extrême peut-être enviée par d’autres plus démunis
Les réussites endorment le discernement. Sont portés au pinacle les représentants de ces illusoires conquêtes financières. Les vedettes de toutes catégories confondues, mais principalement celles dont l’image se répand rapidement à travers le monde, dans les milieux du spectacle, du sport ou autres, sont adulées, adorées et lorsque leur mort survient, des milliers de personnes pleurent leurs Dieux disparus.
La plupart d’entre eux pourtant auront fait alliance avec des forces involutives afin de réaliser leurs rêves de gloire. Arrivée au bout de leur parcours, la noirceur de leur choix de vie les enfermera pour un temps sans mesure dans l’espace sombre de leur esprit perdu.
Pourquoi accepter comme chose normale, ce schéma construit par les pensées collectives des hommes, adoptant celui-ci comme point de références de toutes sociétés.
Pourquoi vivre ainsi à travers la vie des autres, ayant oublié les capacités Divines appartenant à chacun, permettant à travers ce contact intime se réalisant dans l’espace sacré du cœur, de comprendre la gloire et la force d’Amour de notre sublime Réalité.
A l’origine des temps, l’homme ayant perdu sa connexion profonde avec sa propre Conscience Supérieure, relais de la Source Créatrice, perdue sans ce repère secret, s’est tourné alors vers les plus forts, les plus expérimentés, s’est prosterné devant les « Dieux » descendus du ciel présentés comme sauveurs alors que leur but était d’asservir l’homme, le rendre coupable et soumis afin de recevoir les directives créées par ces faux dieux vénérés.
Ainsi est venu en l’homme le besoin de plaire à ces idoles, de tout faire pour se rapprocher d’eux. Les mensonges, les tricheries, les délations ont conduit les plus habiles à se rapprocher au plus haut de ces pouvoirs afin d’en recevoir des gratifications, de divers biens, des titres que l’on disait de noblesse.
Au plus haut de ces illusoires pouvoirs s’agitent des énergies s’étant complètement détournées de leur lien avec la Source, n’ayant aucun respect de la vie et cherchant par tous les moyens à accaparer quelque chose la planète. Ainsi les hommes aveuglés par cette recherche frénétique ont pollué cette magnifique Terre nourricière, saccagé ses diverses ressources, ses beautés majestueuses, détruit ses forêts et nombre de ses résidents de tous ordres, son immense étendue maritime jusqu’à ses fonds abyssaux.
Pourtant, au-delà de ce sombre constat, au-delà de ce qui pourrait paraître comme une fin annoncée et proche, quelque chose de puissant, un éveil au plus profond de l’homme a détourné ses yeux du superflu, de l’illusoire.
Ce fut le sacrifice de plusieurs envoyés du monde Divin venant s’incarner sur ce monde afin de réveiller le cœur des hommes jusqu’au plus puissant, celui envoyé par la Source créatrice, dont la force d’Amour et la transmutation Christique lui ont permis de vaincre la mort, de ressusciter dans toute sa vibrante Gloire, afin de montrer aux hommes ce qu’ils pouvaient accomplir eux-mêmes.
L’éveil apporté par le fils Divin a maturé dans le cœur des hommes pendant un certain temps puis comme un souffle venu du fond des Univers, un éclat particulier envoyé par le Grand Soleil Central, une énergie révélatrice, sont venus caresser la conscience de plusieurs des endormis qui ainsi réveillés, étonnés, réalisèrent le peu de pas leur restant à parcourir avant de sombrer dans le gouffre du non-retour.
Ce fut d’abord en quelques-uns, levant enfin les yeux au-delà de leur condition d’enchaînés, la vision précise d’un envol de liberté, l’écoute silencieuse des harmonies Célestes, le besoin de reprendre leur cheminement intérieur, allégés et heureux, avec l’envie de partager avec d’autres la nouvelle réalité découverte.
Ce fut alors la vision précise et nette des errements solitaires et collectifs, celle de la compréhension de la vraie richesse de l’homme, de son but secret maintenant découvert, des espaces au-delà de l’espace, riches de fréquences diverses, de la diversité des mondes aux multiples apparences. Ce fut l’ultime Liberté accordée à l’oiseau libéré de sa cage s’envolant léger vers les cieux mordorés.
Il en aura fallu de ce temps illusoire pour retrouver au fond de chacun l’unité du Tout, l’appartenance au Tout et surtout pour comprendre que le seul pouvoir qui libère l’homme au lieu de l’emprisonner et le dévier de sa route originelle est le grand Pouvoir de l’Amour, de la Compassion, du partage, de la véritable Fraternité sans frontières.
Cela n’est pas un conte ni une utopie.
C’est le chemin réel que tous doivent prendre sans regret ,car il est celui qui libère, qui exalte, qui transporte loin des apparences trompeuses de l’illusion de posséder tous les pouvoirs du vainqueur, de l’intouchable, du possédant, du plus fort, de celui que l’on regarde avec envie alors qu’il est et restera prisonnier dans le labyrinthe de ses pensées tortueuses porteuses de mort.
C’est la liberté retrouvée, la douce caresse de l’Amour révélée adoucissant les regards et le cœur. C’est la joie de rejoindre l’éclat des lointaines étoiles, de fraterniser avec les nombreuses civilisations déjà éveillées, heureuses d’accueillir enfin en leur sein l’homme redevenu enfant de la Source au regard d’éveillé.
C’est la route s’ouvrant devant nous. Nous l’empruntons alors sans nous retourner, le regard fixé vers ce proche horizon flamboyant.
Paix et Amour pour toujours.
Source : le-coeur-arc-en-ciel.over-blog.com