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Par Lea Dostonne

Même si tout est illusoire dans ce monde, tout ce que je sens en moi est vrai. Ceci est la voie de sortie de toute cette fausseté, car plus, je m’ouvre à ce que je ressens et plus, je fais de la place pour expérimenter ma propre vérité. Cette vérité-là n’est pas faite de mots, mais commence seulement par les maux de mon corps que je n’ai pas su écouter.

La douleur présente en moi est le chemin que je suis, non pour avoir encore plus mal, mais bien au contraire pour apprendre à écouter le chant de mon corps. Mon corps me parle à travers tous ses maux et quand j’aurai appris à comprendre son langage sensitif, je saurai décoder son message et alors seulement tous les maux se transformeront en mots et toutes douleurs disparaitront.

J’ai délaissé le flux illusoire de ce mouvement sans fin. Je suis descendu de ce train infâme où seuls les fous et les ogres règnent en maitre. Ce monde virtuel qui prend fin à mes yeux, restera le temps qu’il y aura encore et encore des êtres assis, passifs, recevant sans cesse le flux de tout ce qui les illusionne sans cesse à créer tout ce monde inversé.

Ce siège, j’y ai été trop longtemps assis, et tout ce spectacle infini, je m’en suis aussi abreuvé jusqu’à n’en plus pouvoir. J’ai fermé les yeux et les oreilles aux flux dérisoire de ce spectacle moderne et j’ai arpenté en moi toutes les structures qui s’y alimentaient. Peu à peu, j’ai affronté toutes ces croyances rapportées, inculquées, transplantées. Maintenant, libéré de tout ce poids, j’ai fait éclore en mon être, mes propres histoires et images qui forment mon propre monde et où la lumière règne et éclaire tous ceux qui cherchent à se libérer du joug infernal de l’absence de lumière.

Même si tout est illusoire dans ce monde, tout ce que je sens en moi est vrai. Les sensations sont un voyage sans limites et c’est pour cela que ce monde ne vous en parlera jamais. Tant qu’il y aura projection en ton être, tu seras comme coupé de ta sensation et ainsi, tu n’auras plus accès au sens de ton corps, et donc tu seras coupé de la voie de ta réalité essentielle.

Tu ne peux imaginer ce que cela signifie complétement : « même si tout est illusoire dans ce monde, tout ce que je sens en moi est vrai ». Ce que cela dit : c’est que tant que tu restes ancré dans la projection illusoire de tout ce que tu crois, tu seras perdu, car tu n’as plus accès au sens de qui tu es, puisque tu es perdu au non-sens de tout ce que tu n’es plus.

Tant que tu n’auras pas fait l’expérience de la sensation de ton être, tu n’auras tout simplement pas encore branché ton expérience sur la prise réelle de ton champ véridique. Ainsi, tu continueras à te leurrer sur tout ce que tu fais comme sur tout ce que tu crois puisque tu es continuellement branché sur le champ mental qui est l’espace chimérique dans lequel tu puisses toutes tes réponses et donc toutes tes solutions.

C’est pour ça que tes sensations sont un voyage sans limites puisqu’ils te permettent de te brancher sur ton champ véridique qui seul pourra peu à peu te faire sortir de toute l’illusion dans laquelle tu projettes sans cesse tout un univers virtuel. Les sensations sont là pour te recâbler à ce qui est réel dans ton monde, mais tant que tu n’en fais pas l’expérience, tu ne peux ni le comprendre ni percevoir tout le pouvoir qui s’y cache.

Tant que nous sommes perdus dans l’illusion qui nous cloue de manière inconsciente à rester totalement passif et ainsi spectateur d’un monde dans lequel finalement, nous n’avons plus de place, nous laissons notre œuvre créatrice à tout ce qui nous dépasse. L’illusion nous cloue dans un flux où le mouvement même permet au chimérique de prendre vie et seulement parce que nous y adhérons.

Nous adhérons à l’illusion qui prend vie puisque nous créons sans cesse notre réalité par rapport à tout ce que l’on croit. Comme le pouvoir réel en nous est dans nos croyances, tout est fait pour pirater le flux d’information de nos croyances afin de rendre l’irréel réel. Dans cet irréel réel, il n’y a plus de place à la sensation de soi, puisque tout est fait pour nous couper du seul moyen existant qui pourrait nous faire comprendre que nous sommes dans une simulation.

Ce simulacre de réalité est possible seulement parce que l’on ne ressent plus rien, ou du moins tout est fait pour que l’on n’y fasse jamais attention. Couper du flux réel de notre existence, nous pouvons alors à loisir créer tout un simulacre dans lequel on se projette sans cesse tout en croyant que tout cela est bien réel. Et cela est réel tant qu’on le prend pour réel, car alors, il est la base et la structure sur lequel on marche, on vit, on expérimente même si tout est faux.

C’est cette projection incessante qui nous rend passifs à travers toute l’activité que l’on vit, mais seulement dans ce monde projeté qui restera à jamais une chimère puisqu’il existe seulement dans nos têtes. Et là, dans l’espace de notre tête, tout est fait pour que jamais, on puisse expérimenter différemment ce simulacre, car sinon, il exploserait sur place, puisqu’il n’existe pas.

Même si tout est illusoire dans ce monde, tout ce que je sens en moi est vrai. Les sensations sont un voyage sans limites et seul l’expérimentation de mes sensations peuvent me permettre de transcender tout l’illusoire de ma tête, tout le chimérique de mon mental, tout le virtuel de mon personnage. Seules les sensations de mon corps ont le pouvoir de me recâbler sur l’espace réel et énergétique de ce que je suis totalement, tout le reste n’est qu’un leurre pour rester circonscrit dans les méandres de tout ce qui nous perd.

Source : oeuvre-spirale.com