Par Lea Dostonne
Notre vision du monde toute particulière nous empêche de percevoir l’ensemble de ce qui existe. Comme nous ne voyons que peu de chose à travers le peu que nous en comprenons, nous nous limitons à pouvoir expérimenter pas grand-chose.
Étant donné nos propres limites, nous vivons à travers la perception du prisme de ces limites qui nous empêche de pouvoir percevoir au-delà. Puisque notre vision du monde est ce qui nous permet d’en faire l’expérience, comprendre nos limites peut nous donner les moyens de pouvoir les dépasser.
Tout dépend toujours de la perspective de là où on se trouve pour percevoir ce qui nous arrive. Comme toute perspective se modifie par rapport à là où on se trouve, on verra seulement à partir de la hauteur de là où on se trouve et de la direction vers où l’on regarde. Tout le reste sera occulté, car hors de porter de notre champ de vision.
Ceci est logique et nous montre alors que nous ne voyons jamais tout ce qui est possible de voir parce qu’à notre niveau particulier, nous ne pouvons tout voir. Pourtant, nous possédons tous cette capacité innée, mais comme nous ignorons que nous pouvons nous mouvoir sur l’échelle de notre être et aussi que nous pouvons tout autant tourner notre regard, nous restons hélas par défaut, au niveau de l’état d’être dans lequel on se trouve en général comme dans la direction de ce que nous montre le système.
À cet étage vibratoire de notre être, nous ne voyons seulement ce que nous imaginons du monde et de soi, car nous ne savons plus rien sur tout ce que nous sommes. Ignorant tout, toute cette ignorance alors se projette sans cesse sur toute notre expérience comme sur tous les êtres que nous rencontrons. Ainsi, à ce niveau de perception limité, nous ne voyons qu’à travers la perception de tout ce qui nous limite, non pour nous jouer des tours, mais juste pour nous les montrer, car sans ça, nous ne pourrions jamais les comprendre pour pouvoir les dépasser ensuite.
Comme nous ne fonctionnons plus à travers tout l’espace vibratoire de notre être total et infini, mais seulement dans la circonférence de notre personnage, nous ne pouvons vivre qu’à cette hauteur et percevoir qu’à travers ce prisme déformé. Tout notre fonctionnement de tous les jours nous perd, car nous n’œuvrons plus dans l’essence de ce que nous sommes réellement, mais uniquement dans la virtualité de tout ce que nous croyons.
Tant que nous agissons à travers cette illusion, nous sommes comme dans l’impossibilité d’avancer dans notre vie réelle puisque notre mouvement même est ce qui nous bloque à faire sans cesse du sur place. Dans cette immobilité non apparente, nous croyons avancer et vivre à travers la plus grande de toutes les libertés alors que tout au contraire, nous sommes esclaves sans le savoir de toutes nos illusions comme nous sommes ligotés de toutes parts à ne rien pouvoir faire de concret dans le domaine de l’être réel dont nous ignorons tout.
Il faut bien entrevoir toute la différence entre ces deux processus ! Ils sont complémentaires, mais deviennent excluants l’un de l’autre quand ils ne sont pas vus ensemble. Ainsi, c’est à travers la compréhension de leur complémentarité que l’on accède à une vision claire des possibilités de l’être comme aussi, et c’est le plus important pour nous actuellement, des limites du personnage.
La réalité du personnage pour l’instant exclut la réalité de l’être puisqu’elle reste complètement incompatible. Le personnage en ce monde n’a de but que faire disparaitre sans cesse la perception de l’être, car il est en définitive très dangereux pour son existence même.
Comme nous ne voyons que ce que nous comprenons, nous ne pouvons comprendre la réalité de l’être à travers la perception du personnage. Le personnage ne peut pas comprendre l’être, mais l’être peut comprendre le personnage. Ainsi tout dépend de là où l’on regarde ! Notre regard de notre réalité provient-il du personnage ou de l’être ? Telle est la question pour savoir, là où nous nous trouvons en l’instant.
Si nous nous voyons à travers le regard du personnage, il est bon d’entrevoir que c’est juste le début du chemin, car notre regard même s’il ne voit que les limites qui lui sont inhérentes pour l’instant, il peut suivre le passage de ce qui le dépasse afin de pouvoir traverser peu à peu toutes les limites du personnage et s’ouvrir alors peu à peu, à la réalité de l’être.
Ceci est une invitation à pouvoir dépasser toutes nos limites. Comme nous sommes beaucoup plus puissants que l’on peut l’imaginer, il suffit de comprendre seulement le processus pour tendre vers lui en toute conscience et s’ouvrir ainsi à l’expérience de toutes nos limites pour les dépasser au fur à mesure.
Nous sommes des êtres sans limites et comprendre que les limites qui nous contiennent ne pourrons le faire qu’un temps, c’est se permettre d’entrevoir un peu avec la vision de notre être réel. L’Être de notre Être est là sans cesse en nous et attend simplement que l’on s’ouvre à sa réalité pour commencer à pouvoir entrevoir à travers toute son infinité.
C’est à nous de faire le premier pas vers lui pour lui permettre de rentrer dans notre réalité. Nous sommes finalement ce qui ouvre ou ce qui ferme. Tant que nous sommes enfermés dans l’étroitesse de la vision particulière du personnage, on ne pourra pas s’ouvrir au sans limites. D’où l’importance d’apprendre à dépasser tout le particulier pour entrevoir enfin la réalité de l’ensemble.
C’est ce que l’on appelle une idée mère, car elle permet quand on la comprend de pouvoir éclore dans une nouvelle perception de la réalité. S’ouvrir à une nouvelle perception de notre monde, c’est se permettre de s’ouvrir à une toute nouvelle expérience de notre réalité. C’est donc la clé pour nous déverrouiller tout ce nouveau monde que l’on attend depuis si longtemps.
Source : oeuvre-spirale.com