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Par Mary

Ces dernières décennies, et plus que jamais dans le contexte de ce chaos actuel, nous entendons parler de l’éveil de la conscience. Mais de quelle conscience parle-t-on ? Afin d’introduire mon sujet, je vous propose un petit exercice que je trouve vraiment intéressant :

Au delà du mental

Prenez une feuille de papier sur laquelle vous tracez deux cercles de tailles différentes. Un cercle de 1 cm de diamètre, par exemple, et l’autre de 10 cm. Vous pouvez tout aussi bien imaginer le soleil d’un côté et un grain de sable de l’autre. Dans les deux cas, vous observez avec votre conscience mentale, qu’un cercle est plus grand que l’autre. Sur la circonférence de chaque cercle, positionnez 4 points diamétralement opposés afin de les diviser en 4 parts égales. Renouvelez l’opération précédente et divisez les 4 parts en 2. Vous obtenez 8 parts égales que vous divisez de nouveau en 2, et ainsi de suite. Vous pouvez alors constater que, peu importe sa taille, chaque cercle se divise à l’infini et peut être relié en tous points à l’autre. Par définition, l’infini n’est pas mesurable alors, y a-t-il vraiment un cercle plus grand que l’autre ? Le soleil est-il vraiment plus grand que le grain de sable ?

Au-delà du mental, il y a une part en nous qui sait intuitivement que l’infini existe. Même si ne pouvons pas nous représenter cet infini, car notre conscience mentale est limitée, nous ne remettons pas en cause cette évidence. Ce petit exercice très simple permet d’intégrer que là où la conscience mentale nous fait expérimenter une opposition entre ce qui est grand et ce qui est petit, il existe simultanément un autre plan de conscience plus large et plus subtil où cette opposition n’existe plus et donne la même grandeur, la même valeur, la même qualité à chaque chose. Ainsi, nous pouvons faire l’expérience de la réalité sur deux plans de conscience très différents :

D’une part, au niveau d’une conscience mentale qui fait référence à la conscience « Moi Je » et nous donne accès à l’expérience de nous-même en tant que corps mental, corps physique et corps émotionnel. Ce niveau de conscience est limité. Il perçoit la vie et le fonctionnement du monde sous l’angle de la dualité, de la séparation, de l’opposition (grand/petit, ombre/lumière, bien/mal, blanc/noir, action/réaction…).

La difficulté survient lorsque nous vivons uniquement à ce niveau de connaissance car, ici nous ne distinguons qu’une partie infime de la réalité et nous avons vite fait de percevoir « l’autre » et « le monde extérieur » comme un danger potentiel contre lequel il faut se protéger et/ou se battre.

Tout notre système social, économique, politique fonctionne sur ce plan de réalité. Il est intéressant d’observer que la médecine classique est la première à employer les termes de guerre bactériologique, d’attaque virale, de combat contre la maladie, de système de défense immunitaire, etc.

C’est ainsi que, pour faire référence aux évènements actuels, le coronavirus devient l’ennemi à abattre à tout prix ! Cependant, il est tout aussi intéressant de constater que ce niveau de conscience cultive la peur, la culpabilité, la guerre, les pénuries en tout genre et l’illusion du vide intérieur.

D’autre part, un niveau de Conscience supra mentale qui se situe au-delà du mental et fait référence à la Conscience « Je suis ». Cette dimension perçoit la vie et le fonctionnement du monde de façon continue, globale et unifiée. C’est un niveau d’expérience où nous saisissons toutes les facettes de la réalité comme un tout indissociable, et dans laquelle nous percevons « l’autre » et « le monde extérieur » comme faisant partie intégrante de soi-même.

Ce plan de Conscience enveloppe et accueille Tout Ce qui Est. Il agit en coopération avec l’intelligence de la Vie, il n’y a donc aucune guerre, ni rien contre quoi se battre, se protéger ou se défendre. Bien au contraire, ici nous faisons l’expérience de l’Amour, de la joie, de la plénitude… et de l’abondance infinie de la vie. C’est pourquoi j’aime nommer ce plan de réalité Conscience d’Amour alors que d’autres l’appellent également Conscience Divine.

Toutes les valeurs du nouveau monde et des nouvelles médecines émanent de ce plan de Conscience supérieure. Si nous vivons les évènements de notre vie à partir de cette connaissance-là, c’est-à-dire non plus comme se situant à l’extérieur de nous mais comme étant à l’intérieur de nous, alors nous détenons un pouvoir d’action et de transformation immense.

La loi du miroir

Sur le plan de la Conscience supérieure, tout est relié est interconnecté. « JE » fusionne avec « NOUS » et ne forme plus qu’Un. Et tel que nous l’observons dans l’exercice du cercle, nous pouvons faire correspondre en tout point le monde extérieur avec notre monde intérieur. C’est la loi du Tao : ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, ce qui est dehors est comme ce qui est  dedans, ce qui est grand est comme ce qui est petit, etc.

Dans cette vision unifiée du monde, les autres sont le reflet de différentes parts de nous. Ils dévoilent en miroir la façon dont nous sommes en relation avec nous-même et en l’occurrence, la façon dont nous nous (mal)traitons. Ce qui est fascinant dans cette dimension, c’est que « l’autre » n’est plus vu comme un ennemi à abattre, mais comme un guide qui met en lumière une part de nous en souffrance qui a besoin d’être vue, entendue et accueillie. Par exemple et pour donner un exercice pratique concret, nous pouvons regarder en miroir où se trouve le coronavirus en nous-même ?

Dans un temps d’intériorisation, vous pouvez décrire ce que cette situation vous fait vivre plus précisément, mais sur un plan général voici les questions que le coronavirus propose :

Quelle est donc cette part de moi qui me fait peur, me terrorise, m’empêche de respirer, confine mon Être à l’intérieur, me rend triste, sabote mes projets, m’empêche de profiter de la vie, de me relier aux autres et d’être pleinement heureux ?
Si vous identifiez cette part en vous, il ne s’agit pas de la juger ni de la condamner. Bien au contraire, vous êtes invités à coopérer avec elle, à accepter de façon inconditionnelle qu’il y a une part de vous qui est cela, car elle a une raison d’être qui vous a protégé jusqu’à présent. En l’accueillant pleinement, cette part s’apaise, se détend, et ce faisant, libère les ressources dont elle empêchait l’expression jusqu’alors (celles qui étaient confinées !).

Nous pouvons faire ce même exercice avec n’importe quelle situation. Si la douceur, par exemple, est une vertu fondamentale pour vous, mais que vous n’êtes pas doux avec vous-même, alors naturellement, vous attirez en miroir des personnes sèches et dures qui vont vous faire souffrir. Les émotions dites « négatives » déclenchées par cette situation dite « difficile », vous proposent d’activer en vous-même la ressource « douceur », afin d’épanouir une vertu naturelle de votre Être et de rétablir l’équilibre. Une fois la ressource activée et incarnée à 100%, alors le miroir n’a plus lieu d’être, il se transforme et disparaît.

Il n’y a donc pas d’émotion négative ou positive. Il y a une énergie de vie qui s’exprime, nous livre une information et face à laquelle nous pouvons :

Soit lutter, refuser de la ressentir, auquel cas elle s’amplifie, se cristallise dans le corps, génère du stress, de la souffrance, des maladies…
Soit accueillir, accepter de la ressentir, de la laisser nous traverser et de libérer ainsi une nouvelle ressource de vie.

Ouvrir son cœur
Afin de sortir de toutes nos guerres (intérieures/extérieures) et d’élever notre conscience, la vie nous invite à ouvrir notre cœur afin d’accueillir et unifier toutes les facettes de nous, même les plus inacceptables. Sur le plan de la dualité, nos émotions sont considérées comme nos pires ennemies, alors que sur le plan de la Conscience unifiée elles sont l’expression de la Vie et de l’Amour qui se cherche à travers nous. Aussi, se trouve-t-il en elles, la clé de notre libération.

Ce ne sont pas nos émotions qui nous font souffrir. Notre souffrance est le fruit de notre résistance à nos émotions, du contrôle que nous exerçons sur la vie, du combat acharné contre ce que nous sommes véritablement et que nous rejetons par peur de ne pas être aimé.

Cependant, la part très humaine qui a peur, résiste et contrôle, a besoin d’être reconnue et aimée tout autant que la part divine qui aspire à s’exprimer dans notre vie. C’est même la condition sine qua non pour nous éveiller à la Conscience supérieure. Car, pour fusionner avec celle-ci, nous devons être de même nature et donc exprimer les mêmes qualités d’accueil et d’Amour inconditionnel.

Notre conscience mentale juge de ce qui est bien ou mal et prétend savoir ce qu’est l’Amour. Mais cette conscience limitée n’a aucun pouvoir sur la Conscience d’Amour. Autrement dit, nous ne pouvons pas accéder à cet état de Conscience par notre volonté. Le « Divin », est une expérience qui nous traverse seulement si notre cœur s’ouvre, s’abandonne et se soumet entièrement à lui. Et pour cela, il nous faut accepter de ressentir !

La peur, activée et amplifiée par les évènements actuels, nous met en contact de façon individuelle et collective avec nos blessures, nos manques, nos déséquilibres intérieurs. Cette peur a besoin d’être reconnue, accueillie, aimée, car elle nous donne des informations précieuses concernant les besoins fondamentaux non satisfaits liés à notre nature humaine.

La peur apparaît face à l’inconnu, à une perte de repères et donc face à un danger potentiel. Cette émotion nous parle de notre besoin de sécurité et nous invite à nous relier à notre guidance intérieure, à notre intuition, nos perceptions, notre instinct, nos ressentis… afin de nous mouvoir en sécurité dans l’inconnu. La peur nous implore de retrouver notre discernement, notre bon sens, notre confiance intérieure. Elle nous conjure d’arrêter de déléguer notre vie à un pouvoir extérieur pour enfin nous installer dans notre Autorité Intérieure et Supérieure.

L’intuition : La voie/voix de la Conscience

L’intuition est le langage de notre Être, l’expression de notre Conscience supérieure et elle fait donc le lien entre le monde duel et les mondes supérieurs. D’ailleurs, il est intéressant d’observer que le siège de l’intuition se trouve au niveau du sixième chakra (le troisième œil), qui est aussi le siège de la conscience et du discernement.

L’intuition s’exprime par une « petite voix » intérieure, qui est bien souvent mise en sourdine par le brouhaha incessant de notre mental agité par nos peurs (appelé « le saboteur intérieur »). C’est la raison pour laquelle, lorsque nos peurs sont accueillies, notre mental s’apaise et cette petite voix peut enfin se faire entendre. Ainsi, notre intuition nous guide comme une véritable boussole et nous permet de surfer sur les vagues de l’impermanence de la Vie.

Contrairement à celle de notre saboteur – qui est plutôt autoritaire, calculatrice et sans cœur – la voix/voie de l’intuition est légère, spontanée et irradie d’Amour. Elle nous procure du bien-être et de la joie car elle nous mène toujours vers la réalisation de notre Être et l’éveil de notre Conscience. Aussi, lorsque nous choisissons de la suivre, elle nous entraine à dépasser nos limites, à traverser nos peurs, à nous élever spirituellement. Elle nous inspire, nous aspire mais n’a aucune attente, ne cherche pas de résultat et s’impose parfois comme une évidence.

Après l’avoir longtemps méprisée, j’ai créé au fil des années un lien intime et profond avec mon intuition, qui est devenue mon plus grand guide dans la réalisation de ma nature profonde. Au même titre que certains empruntent la voie de la méditation, la pratique de l’intuition est devenue une véritable ascèse pour moi. Car, de toute évidence, pour en faire l’expérience depuis de nombreuses années, lorsque je m’abandonne et obéis pleinement à mon intuition, avec tous les lâchers-prise que cela implique, alors j’accède à un état d’Amour et de Conscience qui m’apporte une plénitude et une Foi absolue en la Vie.

Conclusion
Lorsque nous avons la faculté d’ouvrir notre cœur et de faire une totale confiance à notre guidance intérieure (intuition, perceptions sensorielles et extra-sensorielles), alors nous intégrons notre Conscience Divine et sommes capables d’appréhender les turbulences de la vie dans la plus grande sérénité intérieure.

Source : lavienousaime.com