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On nous a constamment appris à nous baser uniquement sur notre réalité mentale. Ainsi, nous ne savons vivre que par rapport au champ conceptuel qui nous contient et qui décortique tout, sans jamais réellement arriver à relier tout ce que nous vivons. Pourtant, c’est à travers les liaisons que le sens de notre vie prend toute sa saveur comme toute sa hauteur et donc toute sa direction.

Tant que ce n’est pas relié, tout restera sens dessus dessous. Nous avons un besoin vital de relier les évènements de notre vie, mais pour cela, on doit déjà comprendre qu’il n’y a plus de lien qui nous relie au sens de notre être. Bien au contraire, les seuls liens qui existent en nous sont nos chaines qui nous rendent esclaves d’un monde insensé.

Ainsi, nous devons sortir de cette machination extrême, de ce saccadement incessant qui est de vivre à travers la voix difractante de notre mental. En effet, comme elle déforme sans cesse toute notre expérience, elle nous maintient dans des bornes et des limites qui finissent par devenir infranchissables.

La voie du vide peut nous permettre de contrebalancer cet état de fait et donc tout ce mouvement dans lequel nous nous sommes laissés emporter. Ce flux est important à voir pour savoir là où l’on va, car la direction de tout ce que nous faisons actuellement pointe sans cesse quelque part.

Pourtant, si nous ne savons pas vers quoi nous allons, c’est que peut-être nous n’avançons plus. Le mental est ce qui nous fait faire du surplace. Puisqu’il n’y a jamais de sens à faire ce que nous faisons habituellement, tout est fait à travers le non-sens de tout ce que nous croyons. À travers le seul prisme de notre totale incompréhension, on ne peut aller que nulle part puisque l’on ne sait même plus comment y aller. Et c’est cela tout le piège qui nous perd à jamais !

Nous sommes enfermés dans une vision qui nous pousse à faire des choses, mais jamais sans pouvoir réellement les comprendre. Et comme nous ne comprenons pas ce que nous faisons, nous ne pouvons véritablement avancer dans notre vie. C’est cela qui nous illusionne tous : ne plus savoir !

Tant que nous continuerons de nous baser sur ce que nous recevons du mental, tout restera insensé et c’est pour cela que sans sens, il ne peut y avoir réellement de mouvement dans notre vie. Le seul mouvement qu’il y a, est dans notre tête et donc dans la projection incessante de tout ce que nous croyons, désirons et voulons. Et même si cela ne provient pas de nous, mais seulement de la structure de croyance qui interfère en nous.

Cette structure est ce qui nous cloue sur l’espace mental de notre réalité. Tant que nous sommes ligotés par toutes les mailles de ce filet mental, il ne pourra y avoir seulement un sens apparent, mais exclusivement dans les limites de l’espace mental. Ainsi, dans cette perception mentale, il n’y a pas d’échappatoire, pas de voie de sortie et donc pas de libération possible.

L’espace mental est ce qui nous illusionne à croire une réalité qui n’existe pas, mais qui sert de subterfuge pour enfermer toute la condition humaine. Chaque être est cloué sur place dans l’espace illusoire de sa tête et où il se projette sans cesse, tout en croyant vivre une vie libre.

L’être est ainsi inexorablement enfermé en lui-même. Pris au piège, dans le labyrinthe dans lequel toutes ses croyances sont devenues les murs qui créent tous les dédales de son personnage. Dans cette structure mentale, il n’y a de sens pour lui que dans cet espace chimérique, puisque finalement, il ne connait plus que ça.

C’est pour cela qu’il est obligé de vivre dans un flux incessant qui le remplit de plein de pensées, car ce sont bien elles qui l’entrainent sans cesse dans cet espace éphémère. A seule fin de rendre sa réalité mentale un peu plus réelle, un peu plus solide.

C’est dans cet état de remplissage extrême que l’être peut trouver, pourtant, une voie de sortie. Ce moyen, ce sas de décompression, il peut l’expérimenter à travers le vide de son être. Le vide, ne fait pas partie de l’expérience mentale, mais elle se situe en dessous et au-dessus et même partout autour. Car elle est la structure même de l’être, et donc sa dimension originelle sur laquelle toutes les autres réalités peuvent être expérimentées.

Ainsi, le vide est tout ce que nous avons besoin d’expérimenter pour sortir du labyrinthe mental qui nous piège depuis si longtemps. L’expérience du vide nous pousse dans une dimension qui englobe le mental et permet alors d’avoir une compréhension beaucoup plus large et profonde.

Ainsi, on peut apprendre à se laisser éclairer par le vide ! Le vide devient le révélateur de ce qui nous enferme et nous permet alors, à travers sa propre expérience, d’enclencher l’étincelle qui pourra permettre l’embrasement de l’authentique sens.

S’ouvrira alors, l’aurore de la véritable intelligence collective qui deviendra le soleil de notre plus haut sens. Ce sens créera alors la liaison avec toute chose, tout évènement pour nous permettre d’intégrer tout ce que nous vivons dans l’étoffe essentielle de ce que nous sommes réellement.

Quand l’expérience du vide est là, vécue dans son ouverture totale, alors tout est prêt pour enfin pouvoir éclairer toute notre vie. Ainsi, on n’éclaire plus notre réalité à la chandelle éphémère de notre mental, mais au soleil de notre ciel infini. C’est là toute la différence de fonctionnement qui nous permettra de devenir l’être lumineux que nous sommes tous potentiellement.

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