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Message de l’Être reçu par Agnès Bos-Masseron. 

Il ne s’agit pas de rêver la Terre d’harmonie ou de créer des fantaisies mentales, mentales subtiles peut-être, mais mentales. Du mental, rien n’est créé. L’on peut s’amuser à des fantaisies, les projeter sur l’écran mental mais cet écran-là n’est visible que dans le monde mental, alors que l’intention est de projeter la vision dans l’écran du cœur et cet écran-là est visible sur tous les plans.

Vivre pleinement avec authenticité. Et toujours dans la conscience, résonne la question « qui suis-je ? ». Si je réponds que je suis le monde mental, je sais que je mens. Si je réponds que je suis le monde de mes émotions, je sais que je mens. Si je réponds que je suis le monde égotique, je sais que je mens. Bien sûr les mondes mental, émotionnel et égotique sont une partie de moi, mais je ne dirais jamais que je suis dans ma totalité mon petit doigt, n’est-ce pas ? Mon petit doigt est une partie de moi. Mon mental est une partie de moi. Mes émotions, mes ressentis, sont une partie de moi. Qui suis-je ? Dans ma totalité, qui suis-je ?

Ce que Je Suis, c’est le pilier. Ce que Je Suis est inébranlable. On ne peut l’abstraire de moi puisque c’est ce que Je Suis. Il suffit de ne plus le voiler par des fausses identifications. Ne plus le voiler est exigeant peut-être, car il est exigeant d’arrêter de mentir, mais simple, car il est simple d’être authentique à sa propre nature.

Qui suis-je ? Cet Être universel et unique, cette pure présence exprimée par mon unicité. Cela est ce que Je Suis. Et si j’écoute, cela n’est que pur bonheur, l’au-delà des ressentis du bonheur, l’au-delà des ressentis de la paix, l’au-delà de tous les ressentis, Sat-Chit-Ananda.

S’appuyer sur cette pure présence comme on s’appuie sur un roc. Et la relation s’établit car l’attention offerte à la pure présence permet à la pure présence de venir rencontrer tous les aspects de l’individualisation. Elle est riche, cette relation, et belle. Une relation d’amour, comme lorsque l’on chante pour l’être aimé. L’on ne peut chanter du bout des lèvres ou du bout du cœur. L’on chante l’amour pleinement.

L’attention à la pleine présence et le chant offert à la pleine présence de toute l’attention, c’est un don d’amour. Et en réponse, la présence, l’Être, la totalité, le Divin, vient rencontrer l’individualisation. Cette rencontre est pleine, un chant d’amour.

Alors, quel que soit le ressenti, offrez-le à la pleine présence. Quel que soit le ressenti, offrez l’attention à la pleine présence, la pleine attention, sans occulter le ressenti. Il est bienvenu, mais tout comme le petit doigt, il n’est qu’une partie de soi, non la totalité.

La pleine présence est la totalité. Elle peut rencontrer le ressenti, l’entendre et l’aimer, le conforter. Ainsi, la vie est plénitude. Alors que si, par quelque nonchalance ou quelque identification déplacée, on laisse le ressenti envahir tout l’écran, le ressenti devient bien lourd, bien encombrant, bien envahissant. Et pourquoi ? Quel est le gain, l’intérêt ou la valeur ? Aucun, n’est-ce pas ?

Le ressenti est superposé à une réalité. La réalité est neutre. On superpose un ressenti et que fait-on de ce ressenti ? On peut lui donner toute la place, le laisser envahir, il occupe tout l’écran. Ou l’on peut l’offrir à la pleine présence et laisser la pleine présence, ce que Je Suis, le rencontrer, l’entendre, l’aimer, le transmuer. C’est cela la relation juste.

Alors cette question « qui suis-je ? » et la réponse honnête et intègre, je ne peux pas dire que je suis dans ma totalité une partie de moi. Cela serait mentir, n’est-ce pas ? L’attention tout offerte à la pleine présence remet toutes les parties à leur place. Le mental se suspend et laisse la place à l’intellect le plus fin, aux modes de discernement, à la clarté. Les émotions s’apaisent et laissent place aux sentiments. L’ego laisse la place à son maître, l’infini, car l’ego tire toujours vers l’infini, n’est-ce pas ? Plus et plus et plus… alors qu’il retrouve son maître, l’infini.

Il est vrai, tout a sa place. Il ne s’agit pas d’inventer un être sans aucun ressenti ou mouvement intérieur. Ce serait faux, déplacé. Il s’agit de retrouver l’Être qui vient rencontrer les ressentis, les mouvements intérieurs, qui utilise ses fonctions de cognition, de clarté, de discernement, qui danse avec ses sentiments, qui honore l’infini à travers la transparence de son ego. Un être à part entière qui vit pleinement, pleinement. Alors peu importe, les ressentis peuvent être joyeux ou moins agréables. Quels qu’ils soient, ils sont rencontrés dans le même amour et la même présence car Je Suis la pleine présence et Je Suis l’Être que Je Suis.

Auteur : Agnès Bos-Masseron

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