EXTRAIT du livre : La Terre Creuse de Raymond Bernard
La vieillesse n’existe pas dans le royaume d’Agharta, ni la mort. C’est une société où chacun paraît jeune, même s’il est âgé de plusieurs centaines d’années. Cela semble incroyable aux habitants de la surface exposés aux effets nocifs des radiations solaires et d’une mauvaise alimentation. Mais il faut savoir que les symptômes de la vieillesse ne sont pas le résultat naturel du temps qui s’écoule. Ils sont l’expression de mauvaises conditions biologiques et d’habitudes néfastes. La sénilité est une maladie, et comme les habitants de l’Agharta sont exempts de maladie, ils ne vieillissent pas.
Dans le royaume d’Agharta, les sexes vivent séparés. Le mariage n’existe pas. Chacun est libre et indépendant, et la femme n’a pas besoin du soutien de l’homme. La reproduction se fait par parthénogenèse, et les enfants nés de cette façon sont tous du sexe féminin. Dans cette civilisation matriarcale la femme est considérée comme le sexe parfait et supérieur. Les enfants sont élevés par la collectivité. Il n’y a donc pas de foyers, au sens où nous l’entendons.
La culture scientifique très développée du peuple souterrain signifie une chose : c’est que ces gens ont exploité au maximum les possibilités de l’intelligence humaine. Et comment y sont-ils parvenus ? En faisant converger vers leur cerveau toutes leurs énergies vitales au lieu de les disperser dans des activités sexuelles dégradantes. En réalité, les problèmes sexuels, qui sont la préoccupation importante de notre monde, ne perturbent absolument pas celui-là. Grâce à leur régime à base de fruits et de légumes, les êtres souterrains ont des glandes endocrines qui fonctionnent harmonieusement, comme celles des enfants, et leur métabolisme n’est pas contrarié par un afflux de toxines alimentaires ou d’aphrodisiaques tels que le poivre, le café, le tabac ou l’alcool. En évitant d’alourdir ainsi leur sang et de s’intoxiquer à longueur de journée, comme nous le faisons, nous, à la surface, ces gens sont capables de vivre dans une abstinence totale, et ils peuvent alors consacrer toute leur énergie vitale à une activité supérieure du cerveau.
L’Agharta, ou la quête d’un monde caché.
Le professeur de Souza, dans la revue de la Société théosophique brésilienne, a écrit un article concernant ce royaume mystérieux. Nous en extrayons les passages suivants « Dans toutes les races humaines, et en remontant jusqu’à l’aube des temps, on retrouve les mêmes traditions concernant l’existence d’une terre sacrée, ou Paradis terrestre, dans laquelle les idéaux les plus élevés de l’humanité sont devenus des réalités vivantes. Dans les écrits les plus anciens, que ce soit en Europe ou en Asie Mineure, en Chine, en Inde, ou en Egypte, ou encore en Amérique, il est fait mention de cette terre sacrée, connue seulement des gens qui en sont dignes par leur pureté et leur innocence.
« La route qui conduit à ce monde invisible, et qui relève du domaine ésotérique, constitue la quête essentielle de tous les enseignements occultes et la clé maîtresse de toute initiation, dans le passé, le présent et le futur. Cette clé magique est le » Sésame, ouvre-toi » qui donne accès à un monde nouveau et merveilleux. Les vieux Rosicruciens le désignaient par le mot français VITRIOL, qui est une combinaison des premières lettres de la phrase : VISTA INTERIORA TERRAE RECTIFICANDO INVENES OMNIA LAPIDEM – ce qui veut dire qu’à l’intérieur de la Terre est caché le vrai mystère. Le chemin qui mène à ce Monde caché est la voie de l’Initiation.
« Dans la Grèce ancienne, les Mystères de Delphes et d’Eleusis situaient cette terre céleste sur le mont
Olympe et dans les Champs Elysées. A l’époque Védique elle portait divers noms, comme Ratnasamu (Pic de la pierre précieuse), Hermadri (Montagne d’or) et mont Meru (Résidence des dieux et Olympe des Hindous). Symboliquement, la cime de cette montagne sacrée se dresse dans le ciel, la partie centrale correspond à la Terre, et la base s’identifie au Monde souterrain.
« Les Eddas scandinaves faisaient état d’une ville fabuleuse située dans la région souterraine d’Asar.
C’était la terre d’Amenti dans le Livre sacré de la mort des anciens Egyptiens. C’était la ville des Sept Pétales de Vichnou, et aussi la cité des Sept Rois d’Idumée, ou Eden, de la tradition judaïque. Sous des appellations différentes, c’était toujours le Paradis terrestre.
« Dans toute l’Asie Mineure, non seulement dans le passé mais encore aujourd’hui, il existe une croyance fortement enracinée dans l’âme du peuple se rapportant à une cité mystérieuse pleine de merveilles, qu’on nomme Shamballah. Les Perses, eux, l’appellent Alberdi, ou Aryana, terre de leurs ancêtres. Les Hébreux, Chanaan, et les Mexicains, Tula, tandis que pour les Aztèques c’est Maya-Pan. Les conquérants espagnols croyaient à l’existence d’une telle ville, et ils organisèrent nombre d’expéditions pour la trouver. Ils lui donnèrent le nom d’El Dorado, la Cité de l’Or.
« Pour les Celtes, ce » Pays des Mystères » s’appelle Duat, ou Dananda. La tradition chinoise parle d’une cité des Douze Serpents. Il y a aussi identification avec la fameuse Colchide vers laquelle s’embarquèrent les Argonautes, en quête de la Toison d’Or. « Au Moyen Age, on retrouve la même idée avec l’île d’Avalon, où les chevaliers de la Table Ronde, sous la conduite du roi Arthur et sous la protection de l’enchanteur Merlin, partirent à la recherche du saint Graal, symbole de respect, de justice et d’immortalité. Lorsque le roi Arthur fut grièvement blessé dans une bataille, il pria son compagnon Belvédère de le mettre sur un bateau qui l’emmènerait aux confins de la Terre. Puis il dit : » Adieu, mon ami, je pars pour un pays où il ne pleut jamais, où la maladie n’existe pas, et où on ne meurt pas. » Ce pays de l’immortalité, c’est l’Agharta, le Monde souterrain. C’est le Walhalla des Allemands, le mont Salvat des chevaliers du Graal, l’Utopie de Thomas More, la cité du Soleil de Campanella, le Shangri-la du Tibet. »
EXTRAIT du livre : La Terre Creuse de Raymond Bernard aux Editions Albin Michel
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